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L'un des objectifs de la photographie quantique est d'établir un continuum entre le monde des images photographiques, réalistes et celui des images picturales ou abstraites, ou dit plus simplement, entre le monde de la photographie et celui de la peinture.
La série « Morphismes » poursuit cette quête en faisant appel à un nouveau « procédé quantique » permettant d'utiliser des photographies pour en déformer d’autres afin de produire des images hybrides d'un type nouveau pouvant évoquer, en fonction des sujets photographiés, aussi bien les montres molles de Salvator Dalí que les corps déformés de la série « Distorsions » d'André Kertész.
Pour la première fois, cette série photographique est mise en correspondance avec une vidéo, « A Lover’s Barcarole », utilisant le même procédé, appliqué dans ce cas à chacune des images de la vidéo originale avec des paramètres variant dans le temps. Le résultat est ce que l’on pourrait appeler une « peinture animée », poussant là aussi plus loin l’exploration de la relation entre image fixe et image animée déjà abordée dans des travaux antérieurs.
Au fil du temps, le noir et blanc des tirages argentiques s’est assez naturellement imposé pour les images fixes, mais pour la vidéo associée, le choix a été fait de faire coexister la couleur avec le noir et blanc afin de créer une sorte de « jeu de miroirs émotionnel » en étroite relation avec la bande son.