Cette série est le premier travail issu des recherches autour des concepts de photographie quantique et de vidéo quantique.
La série évolue progressivement d'un rendu quasi photo-réaliste d'un portrait de facture très classique à un rendu résolument pictural du même portrait, finissant presque dans l'abstraction pure où seule la silhouette du modèle est encore perceptible.
Ce développement progressif du photographique vers le pictural est l'une des caractéristiques importantes de la photographie quantique. Chacune des images présente, dans des proportions variables, des textures réalistes de la peau du modèle jusqu'à une métamorphose complètement abstraite de celui-ci, avec des textures plus pixelisées typiques de l'image numérique, mais également des aplats de couleur ou des dégradés et des transparences d'une grande douceur que l'on ne trouve normalement ni dans la photographie traditionnelle ni dans la peinture.
Certains effets peuvent évoquer des techniques connues comme la solarisation découverte par Man Ray (mais ici en couleur), ou des œuvres d'artistes comme Francis Bacon. Mais les techniques utilisées ici, qui ne s'appuient que sur des manipulations globales d'images numériques sans recours à des retouches locales, sont radicalement différentes. Elles relèvent en fait d'un processus créatif qui s'inscrit dans la ligne directe de ce qu'il est convenu d'appeler « l'editing » photographique et non d'un processus créatif de type pictural où l'artiste fabrique directement l'image qu'il a en tête à l'aide de sa main, en utilisant de la peinture et ses pinceaux.